Il n’y a pas de tombe préhistorique. Avec la tombe, l’Histoire a déjà commencé
Description de l'événement
Par Éric Crubézy, Institut Universitaire de France, auteur de Aux origines des rites funéraires. Voir, cacher, sacraliser, éditions Odile Jacob, 2019
Les rites funéraires présentent une incroyable diversité à travers le monde. Certains se séparent rapidement de leurs morts en les brûlant ou en les enterrant, tandis que d’autres les gardent parfois plusieurs mois. Il existe aussi des pratiques d’embaumement, de consommation des défunts, d’extraction des corps des tombeaux après quelques années, ou encore de prélèvement de crânes. De prime abord, il pourrait sembler qu’il n’existe aucun point commun entre ces pratiques.
La conférence explorera ce qui se passe à travers le monde depuis le moment où un humain, entouré de ses proches, décède — que ce soit chez lui ou à l’hôpital, comme c’est de plus en plus souvent le cas dans nos sociétés — jusqu’au moment où ces proches font leur deuil, ne le font pas, ou l’oublient. Cela permettra de s’interroger sur la signification des rites funéraires et leurs étapes incontournables. Finalement, qu’est-ce qui a fait l’Homme et quelles sont les origines de ces rites ?
Éric Crubézy, médecin-archéologue, est professeur d’anthropobiologie à l’université Toulouse-III et dirige le laboratoire « Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse » qui rassemble des archéologues, des anthropologues et des médecins légistes (CNRS/université Paul-Sabatier). Après avoir fouillé des ensembles funéraires sur quatre continents pendant plus de quarante ans et participé à l’étude sur la gestion des cimetières en France, il se consacre actuellement aux fouilles dans le Nord-Est sibérien.
Conditions
Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles