Conférence de Stéphanie Sauget sur les cimetières contemporains en France depuis la Révolution française, enregistrée le jeudi 3 octobre 2024 à Cosmopolis.
En septembre 2024, dans le cadre de son événement annuel Décryptages, Mort et rites funéraires dans le monde , Cosmopolis recevait Stéphanie Sauget, professeure d’histoire contemporaine à l’université de Tours, directrice du laboratoire du CeTHiS. Elle a récemment publié Le Cercueil de verre du Père-Lachaise. La dépouille dans les sociétés contemporaines, CNRS éditions, 2023.
Comme l’écrivait Régis Bertrand, grand historien spécialiste de l’histoire de la mort, “le cimetière tel que nous le connaissons aujourd’hui n’a pas toujours existé”. C’est même un paysage assez neuf, qui est apparu entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle en France et en Europe. Derrière la permanence du mot “cimetière” qui remplit une fonction, vieille comme le monde, se cachent des mutations profondes : un nouveau rapport au cadavre (pour des raisons sanitaires, politiques, religieuses), à son emplacement dans ou hors des villes, aux gestes et aux soins qu’il convient de réserver aux morts.
Cette conférence s’intéresse à l’apparition de nouveaux cimetières à partir de 1804, considéré comme l’an zéro d’une nouvelle nécrogéographie : de vastes nécropoles extra-urbaines, qui se couvrent progressivement de chapelles funéraires concédées à perpétuité où des familles endeuillées inhument leurs chers disparus. L’observatoire que représente ce lieu permet d’interroger un nouveau rapport à la mort et aux pompes funèbres.
Cette conférence s’intéresse à l’apparition de nouveaux cimetières à partir de 1804, considéré comme l’an zéro d’une nouvelle nécrogéographie : de vastes nécropoles extra-urbaines, qui se couvrent progressivement de chapelles funéraires concédées à perpétuité où des familles endeuillées inhument leurs chers disparus. L’observatoire que représente ce lieu permet d’interroger un nouveau rapport à la mort et aux pompes funèbres.